couleur bis

De part l’abondance de la littérature sur le sujet, je me bornerais ici à expliciter quelques points qui me semblent indispensables à une meilleure compréhension des enjeux et limites de la chose imprimée ; je tiens seulement à vous faire remarquer dans un premier temps qu’il est nécessaire d’avoir assimilé la différence entre synthèse additive (vidéo) et synthèse soustractive (imprimé) et le fait que le passage d’une représentation de la couleur d’un «monde» à l’autre se fait presque toujours au détriment de l’imprimé (la gamme des couleurs affichables sur un écran – même de piètre qualité – englobera/sera plus importante que la «représentation» imprimée de ces mêmes couleurs ; il faut toutefois nuancer cette affirmation pour tout ce qui concerne, par exemple, la représentation des tons pastels, les détails dans les hautes lumières ainsi que des subtilités dans les tons sombres).

Je ne ferais donc pas allusion à l’UCR/GCR, aux profils ICC, à la caractérisation des périphériques, au respect de la TAC … toutes ces choses compliquées qui sont pourtant gages de qualité, je m’y attacherais dans un second temps pour les personnes intéressées par les détails «gores» du prépresse ; mais, ceci implique l’utilisation de softs professionnels et d’un matériel adapté.

Quelques évidences, pas toujours évidentes pour tout le monde …

LE GAMUT

* le gamut d’un périphérique (la faculté qu’il a à reproduire une partie du spectre visible) est fonction de divers paramètres ; pour les périphériques de sortie, il s’agit des pigments (en imprimerie, les encres utilisées pour une impression quadri sont normalisées, toutefois, ces normes peuvent varier d’un pays à l’autre – cf swop/euroscale/toyo …) et surtout du support (un couché brillant permet une représentation plus étendue du spectre qu’un papier journal), de plus, les fabricants de papiers parlent de réflectance, de blancheur CIE ou ISO, …, tout cela pour dire que tous les papiers ne sont pas du même blanc et donc que le rendu d’une même séparation pourra varier selon le support considéré.

LES ENCRES (Impression offset)

* En impression quadri (CMJN), les encres utilisées ne sont pas opaques, elles sont translucides (ça vas mieux en le disant …), en ce qui concerne les teintes, c’est du pareil au même, excepté les très foncées (genre pantone black6) et certaines encres métalliques que l’on peut considérer comme opaques.

LES IMPRIMANTES

* L’impression sur un périphérique standard (imprimante jet d’encre/laser) n’est aucunement représentative du résultat obtenu à partir d’un jeu de plaques, en effet, ces périphériques, malgré l’utilisation de pigments CMJN, travaillent en RVB, à partir d’algorithmes propriétaires (RVB HP / RVB EPSON / RVB TRUCMUCHE), la conversion est faite à la volée et les divers réglages ésotériques proposés n’engagent que ceux qui y croient – les encres/toners utilisé(e)s, à part le faît de coûter un rein au litre/kg ne sont pas obligés de répondre à une quelconque norme sérieuse (entendons-nous bien, je ne parle ici que de matériel standard, celui de monsieur tout-le-monde).